C'est bien joli de vouloir tout informatiser. C'est bien de vouloir faire rentrer la technologie partout et la rendre accessible à n'importe qui.
Aujourd'hui, pratiquement tout le monde peut techniquement et dans l'absolu avoir accès à n'importe quelle donnée informatisée.
Encore faut-il mettre en place les moyens en conséquence au niveau des sécurités.
L'actualité regorge d'exemples qui laissent penser que nous sommes loin d'être au top à ce sujet :
L'opérateur Orange se fait pirater pas moins d'un 1,3 millions de comptes clients.
Symantec, éditeur de solutions de protections informatiques, annonce hier, je cite, que l'antivirus est mort (ou en d'autres termes ne sert plus à grand chose).
Microsoft arrête le 08 avril 2014 la maintenance de Windows Xp qui équipe pourtant encore un PC sur quatre dans le monde et environ 90 % des distributeurs de billets.
La faille informatique "Heartbleed" fait trembler la planète.
Et la liste pourrait encore bien s'allonger, ce ne sont pas les exemples qui manquent.
il faut dire également que pour le simple consommateur néophyte, cela n'est pas toujours très limpide : antivirus, pare-feu, malwares ou spams ne sont pas des gros mots. Un système de sécurité physique (barrière, cadenas, antivol) est beaucoup plus compréhensible que l'ensemble des termes et principes utilisés en informatique.
L'informatique à l'échelle mondiale continue à se développer de jours en jours mais force est de constater que les moyens de protection et de sécurité ne suivent pas.
Il est plus que temps de faire quelque chose, si l'on ne veut pas que le bateau, déjà bien mal en point, ne finisse par véritablement couler.
Et cela doit passer à mon avis par deux grandes actions complémentaires.
Une action de responsabilisation des grands acteurs du secteur : constructeurs de matériels (ordinateurs, tablettes, smartphones et autres outils technologiques), éditeurs de logiciels et systèmes d'exploitation, opérateurs de téléphonie ou d'accès internet, grandes enseignes et organismes financiers ... qui doivent tout mettre en oeuvre pour assurer la sécurité des systèmes qu'ils proposent.
Mais également une action de sensibilisation à destination du grand public. L'appréhension de l'outil informatique au sens large ne doit pas se limiter à un simple acte d'achat et d'utilisation. Il faudrait pouvoir également s'assurer de l'aptitude du consommateur à utiliser et comprendre un minimum ces outils. Il faut bien un permis pour détenir une arme, un permis pour piloter un bateau ou un permis de conduire pour circuler sur la voie publique. Alors pourquoi ne pas imaginer un certificat d'aptitude à l'utilisation des outils technologiques ou un brevet de navigation sur internet. Je pense malheureusement qu'on en est encore bien loin. Pourtant, cela pourrait être utile dans bien des cas.
En attendant, restons vigilants !!!
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